Chantier Apias

Pour la deuxième année consécutive, dans le cadre d’une formation OPRP – Ouvrier Professionnel de Restauration du Patrimoine – une dizaine de stagiaires sont accueillis au château de Mâlain sous la direction de Christian Maloigne, formateur à Apias Formation. Pour ce dernier, l’objectif du stage est de permettre aux jeunes gens d’expérimenter des savoir-faire en situation de chantier, «le site offrant un terrain propice à l’utilisation de plusieurs techniques».

Depuis fin octobre, plusieurs objectifs ont été menés pour permettre la distanciation exigée par la crise sanitaire.
Au programme la finalisation de la salle Gauvain (couche d’accroche sur les murs intérieurs pour réaliser la pose d’un enduit à la chaux et mise en place d’un sol en tomettes du XIXe) pour lui redonner un éclairage «médiéval». Avec, parallèlement, la pose, cet automne, des fenêtres – réalisées par François Chaineaux – équipées de leurs vitraux, c’est une réelle mise en valeur, qui permettra de disposer d’une salle hors d’eau.
Au nord-est du corps de logis, la paroi à colombage qui vient fermer la petite pièce, rétablie l’année dernière par le précédent chantier Apias, au-dessous de la fenêtre du guetteur vient d’être rehaussée de près d’un mètre, avec deux superbes «croix de St-André».
Cette réalisation était nécessaire pour compenser la différence de niveau entre les deux périodes de construction du mur-rempart datant l’une du XIIIe, l’autre du XVIe.

Enfin, ils sont en train de rétablir un plein-cintre complètement disparu, qui matérialisera la porte haute de l’escalier entre la salle St-Bénigne et le donjon. Pour cela, treize blocs d’une belle pierre « Bois doré » du Châtillonnais ont été taillés en claveaux. Ils trouveront leur place juste avant l’emplacement de l’ancienne herse en fer pour symboliser la seconde porte qui permet d’accéder au logis.

En janvier, du fait de la pandémie, les stagiaires ne pouvant assister que par moitié aux cours théoriques prévus en salle, les travaux au château leur ont offert une alternative.

Le chantier semble répondre aux attentes des uns et des autres, et Christian Maloigne se réjouit de la cohésion du groupe. Les stagiaires sont enthousiastes. «Même quand il pleut, même quand il neige, on est au top ici. Le château est un terrain super.» La satisfaction du président est à son comble, nous a-t-il dit : «J’ai de très bons contacts avec Christian et les jeunes gens sont intéressés et intéressants. On voit qu’ils prennent à cœur ce qu’ils font».

Au final, une bien belle aventure entre passionnés !

Merci à Anne Loones, Suzanne Monnot et Guy Delorme pour leur contribution à la rédaction de cet article !